du 9 au 26 juin 2020
off les dimanches et lundis

Dans la solitude des champs de coton

texte  Bernard-Marie Koltès
mise en scène Charles Berling
avec Mata Gabin et Charles Berling
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Le projet

Durée 1h15
Horaires 20h / jeudi 19h / samedi 16h

Texte Bernard-Marie Koltès
Mise en scène Charles Berling

Avec Mata Gabin et Charles Berling

Conception du projet Charles Berling et Léonie Simaga
Collaborateur artistique Alain Fromager
Décor Massimo Troncanetti
Lumières Marco Giusti

Son Sylvain Jacques
Assistante à la mise en scène Roxana Carrara
Regard chorégraphique Frank Micheletti
Crédit Photo Jean-Louis Fernandez

Production Le Liberté, scène nationale de Toulon
Coproduction Théâtre National de Strasbourg / Théâtre du Gymnase, Marseille / anthéa, Antipolis théâtre d’antibes
Avec l'aide de la Spedidam  

Création 2016 au Théâtre National de Strasbourg

La rencontre ne devrait durer que quelques secondes mais elle s’éternise. Dans un no man’s land, entre chien et loup, une ombre vient chercher quelque chose auprès d’une autre… Mais quoi ? Un client et un dealer ? Pas si simple. Car peu à peu, l’étonnant échange verbal met en jeu les rapports de pouvoir, de séduction, de dépendance qui s’installent entre ces deux inconnus échoués dans la nuit.
Procédant par de fulgurants monologues, le théâtre de Bernard-Marie Koltès serait littéraire s’il n’était aussi charnel, incarné par deux acteurs tels que Mata Gabin et Charles Berling. Engagé dans cette aventure artistique commune, le duo souligne les oppositions voulues par l’auteur : dealer/client et noir/blanc. Il les renforce encore par la dualité femme/homme. Ces deux adversaires, deux partenaires d’une négociation à couteaux tirés, deux facettes d’une même pièce finalement, creusent le verbe de cette langue koltésienne qui spécule sur cet obscur objet du deal comme seul contrat social. De sorte que si l’on se rappelle les tête-à-tête puissants initiés par Patrice Chéreau dès la création de ce texte en 1987 au Théâtre des Amandiers, les deux acteurs montrent comment il est d’autant plus actuel dans notre monde de marchandisation à tous crins, de « no future » individuel et collectif. Comment de cette rencontre crépusculaire qui possède tous les ressorts du sordide s’élève un discours universel.
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